![](../images/sundials/houlliot_kl.jpg)
Cette
rubrique est exclusivement consacrée
aux
cadrans solaires portatifs, donc en fait aux montres solaires
équipées de boussoles servant à les
orienter. Nous décrivons
ci-après les différents types d'instruments
créés depuis la fin du 16e
siècle. Vous trouverez des explications
très
détaillées concernant la technique des cadrans
solaires
sur le
site (franco-allemand)
Gnonomik.
En ce qui concerne les
boussoles
solaires militaires non magnétiques,
nous vous
conseillons de
lire l'excellent article de
Malcolm Barnfield
The
Sundial Goes to War sur le
site
Sundials.
Ci-dessus : boussole-cadran solaire en forme de montre de gousset
(
Houlliot,
env. 1930).
Fiche
technique: diam.
: 50 mm ;
ép. (fermée) : 20 mm ; haut.
(éch. lat. dépl.) : 50 mm.
(Cliquer
sur la photo pour
l'agrandir - voir d'autres modèles Houlliot plus
bas)
En
1856, un certain "Sieur
POPARD,
Edme, bijoutier, à Paris, rue
Grenetat* n° 3"
déposa
un "brevet" (n° 29.784) devant lui permettre de commercialiser
seul
tout objet de
fantaisie comportant un cadran solaire muni d'une boussole ! Il
consiste en une seule phrase, complétée en janv.
1857 (voir p. 2) :
"...
pour
une nouvel [sic] application consernant [sic] le
sistème [sic] solaire et de la boussol [sic] les deux
réunis applicable sur les tabatière, pomme de
canne, portemonnaie, bijouterie et tout [sic] autres articles de
fantaisie ect. ect. marquand [sic] l'heure au soleil aussi exactement
qu'une orloge [sic]."
* Lire
l'horrible
description qu'en fit Balzac
dans son roman
César
Birotteau
Photo
de droite: brevet
(cliquer sur l'image pour visualiser le texte complet)
On trouvera d'autres exemples dans les collections en ligne
des musées britanniques
Museum of the
History of Science et
National Maritime Museum.
SOMMAIRE
1ère
partie -
La collection
-
Cadrans
solaires antiques EUROPÉENS XVIIe - XVIIIe s. (dyptiques
dits
"dieppois" et de
Nuremberg)
-
Cadrans
solaires MODERNES XXe. s. USA
:
SLATER,
ANSONIA
SUNWATCH et
BOYD
SUN-TIME,
France,
Autriche :
à disques de
W.A. ; URSS / Russie : Sleptchenko
(слепченко)
-
Cadrans
solaires CHINOIS et CORÉENS
-
Cadrans
à deux limbes en croissant et deux gnomons (CRESCENT)
-
Cadrans EQUINOXIAUX
(ou BOUSSOLES MÉRIDIENNES) de type dit d'Augsbourg
-
PANTOCHRONOMÈTRES
(cadrans solaires magnétiques)
-
BION,
Nicolas
-
BUTTERFIELD,
Michael
-
GNOMONS
LAMINAIRES
-
BOUSSOLE-MONTRE
de
L'ABEE-LUND
2ème partie -
Informations
générales
(dont modes
d'emploi) et Bibliographie
CADRANS SOLAIRES
FRANÇAIS
![](../images/sundials/dieppe_open_kl.jpg)
![](../images/sundials/dieppe_instr_kl.jpg)
Les
instruments décrits
ci-dessous (cadrans-diptyques en
ivoire) sont dits de type
dieppois
parce qu'ils furent construits à l'origine par Charles BLOUD
dans cette ville vers 1666 qui faisait le commerce triangulaire
(esclaves) et ramenait de l'ivoire. Ses fils (ou frères ?)
Gabriel
et Jacques perpétuèrent ensuite la tradition,
imités par Ephraïm Sénécal,
puis par Jacques Sénécal (tableau 2, photo du
centre).
Photo de g. : instrument en
ivoire typique de l'atelier de Ch. Bloud bien que non
signé - France, 17e s.
Photo de dr. : mode d'emploi (daté de 1653) y compris pour
le
calcul de l'heure de nuit (clair de lune) et des
marées (
fac
simile disponible sur
demande - 8 p.)
Ci-dessous :
Tableau 1 - vues
détaillées des quatre faces
Tableau 2 - Autres exemples.
Tableau
1
BOUSSOLE
(Photos
James P. Frellsen / Fleaglass)
|
CALENDRIER
(...)
|
CADRAN
SOLAIRE
Nota
: Le
gnomon est absent
|
CADRAN
LUNAIRE
(ne pas confondre avec
l'instrument appelé nocturlabe)
...
|
Certains instruments présentent de nombreux affichages (on
les appellerait aujourd'hui
multifonctions)
avec
les heures italiques, babyloniques, le tracé des saisons et
une table des latitudes. Sur le couvercle, un cadran universel et un
cadran polaire. A
l'intérieur, un cadran vertical et un cadran horizontal et,
en dessous de la boussole d'orientation, un cadran analemmatique. Ce
cadran est réglé au moyen d'un disque tournant
qui porte un calendrier perpétuel.
Un instrument extrêmement rare est cette sphère en ivoire (ci-dessous)
présente une échelle supplémentaire permnettant de calculer l'heure des
marées. Il se compose de deux moitiés, l'une contient la boussole
surmontée d'un gnomon tandis que l'autre un instrument inconnnu
manquant. L'échelle apparaît aussi sur un
cadran octogonal (
lien vers photo (source:
Adler
Planetarium Chicago). Les deux ont sans doute été réalisés par le même
fabricant dans un pays possédant de nombreux ports et une marine
importante comme la France ou le Portugal. Le cadran solaire
proprement dit était peut-être le même que celui de l'
instrument (
lien vers photo)
exposé dans la collection du National Maritime Museum
en Grande-Bretagne (source: Royal Museums Greenwich).
Cadran
sphérique
Echelle du haut : calculateur des heures des marées;
Echelle du bas : calendrier lunaire
Photos Sh.
Daftari
|
Cadran solaire
NOTA
: le gnomon est absent
|
EPACT
(calendrier lunaire) pour 1626
Noms des mois
abrégés : Lettre Y pour J = janvier, juin et juillet
|
Calculateur des
heures des marées
Abrév. : DL (die lunae), OR (hora) und QI (quintus)
Mode
d'emploi : adressez-vous svp au conservateur du musée
|
Tabl.
2
CADRAN SOLAIRE PORTUGUAIS
Encre sur bois (XIXe s.), signé
I.S.
(Iohannes, forme latine de
Joao)
L'heure n'est indiquée que pour une seule latitude
corrrespondant au Portugal (38-39 degrés)
![](../images/sundials/portugal_open.jpg) |
![](../images/sundials/portugal_closed.jpg)
Inscription au dos :
'VERDADEIRO AUTOR JOAO DA SILVA' .
Nota
: COMPASSIPEDIA ne possède
pas cet objet. Ces photos nous ont été
gracieusement transmises
par un visiteur (coll. part.).
|
On
notera que
l'Est est indiqué en plus du Nord (voir l'article
consacré à ce sujet sous 'DIVERS / Les points
cardinaux' dans différentes langues'
![](../images/sundials/portugal_dial_kl.jpg)
(Cliquer
pour voir le
détail de la boussole).
Fiche
technique
- Dimensions : 68 x 48 x 14 mm
- Poids : 33 g
- Pendule : plomb
|
CADRAN ESPAGNOL
(Reproduction : suivre le lien
Villa Alcor)
CADRAN SOLAIRE TCHEQUE
Instrument daté du XVIIIe. s. avec points cardinaux en
langue tchèque*
|
![](../images/sundials/cz_dial_kl.jpg)
Photos Steinbrich-Fricke
(Cliquer
sur les photos pour les agrandir)
* Voir DIVERS /
points cardinaux
|
Fiche
technique
- Dimensions : ... mm
- Matériau : bois, encre, chanvre, plomb
- Date : 1748
|
CADRAN SOLAIRE ANGLAIS
Papier sur bois, Angleterre, début du 19e s.
Au dos se trouve une liste de villes d'Europe et d'Amérique
du Nord avec leur latitude respective, classées par pays
mais dans le désordre, ni alphabétique,
ni en
fonction de leur latitude.
Exemples: New York: 41, Philadelphia: 40, Boston: 42.
CADRANS SOLAIRES ALLEMANDS
![](../images/sundials/stockert_ec_kl.jpg)
La fabrication de montres solaires était
essentiellement localisée dans deux villes du sud de
l'Allemagne, Augsbourg
(voir plus loin
boussoles
méridiennes)
et Nuremberg où l'on fabriquait à l'origine des
diptyques
en ivoire de type dit dieppois et plus tard des boussoles horaires en
bois
recouvertes de papier.
L'un des fabricants les plus connus
était Ernst Cristoph Stockert (
voir à g. un
cadran
simple, photo Frédéric Secchi).
Il existe encore un fabricant de boussoles appelé
Stockert
(voir aussi les
Boussoles
à main). Autres
fabricants ade nuremberg : Beringer,
Kleininger etc.
Foto
de g.: Fiche
technique :
- Dimensions : 72 x 72 x 11 mm
- Graduation : seuls les points cardinaux sont indiqués (en
allemand). La position de l'aiguille correspondant à la
déclinaison magnétique vers la fin du 18e s.
(env.
15° ouest) est repérée sur le fond du
cadran sous la
forme du dessin d'une aiguille complète afin de faire
correspondre les deux. Le gnomon se rabat automatiquement par
gravité en position de repos. Il faut le tenir
relevé en appuyant avec le
pouce pour lire l'heure. Sur ce cadran, la position de la
déclinaison
magnétique est représentée
par un dessin de l'aiguille complète que
celle-ci doit entièrement masquer lorsqu'elle est dans la
bonne position.
Brevet de Mabel Slater'
Mme Mabel Hunt Slater était une personnalité bien
connue de Boston qui obtint plusieurs brevets au début du siècle
dernier. Nous ne savons pas si elle en était vraiment l'inventeuse et
si cet instrument a jamais été fabriqué. La précision du dessin le
laisse supposer..
Cliquer sur l'image pour voir la
vue trois-plans.
Instruments
généralement utilisés par
les scouts dans les pays anglo-saxons, et plus
particulièrement aux Etats-Unis.
SUNWATCH
(montre solaire)
fabriqué par
THE
ANSONIA
CLOCK Co.,
NEW YORK USA.
Brevet
déposé le 6 juin, 1922 par
George HOLLINWOOD,
THE ANSONIA CLOCK Co., 7th Av. 12th Street, BROOKLYN, NY. Le
modèle fut repris par
Outdoor
Supply Co. vers 1929 lorsque
Ansonia fut vendu à une
entreprise russe (voir l'
histoire
de la société).
Elle
existait
en 5 versions : deux
destinées au marché nordaméricain, une
pour l'Australie et la Nouvelle Zélande, une pour la
Grande-Bretagne et l'Irlande et une pour le Canada. Le cadran solaire
affiche trois échelles de latitude. La face interne du
couvercle contient une liste de villes (42 pour les USA). Le
tableau
précise leur latitude et longitude ainsi que l'heure exacte
(en minutes)
à retrancher ou ajouter à l'heure solaire. Le
gnomon en laiton s'insère en position de repos dans une
fente de la platine.
La clientèle visée était
essentiellement les
organisations de scoutisme.
Photo ci-dessus :
publicité d'époque (cliquer pour agrandir)
BOYD
SUN-TIME
Ce système a été
breveté en 1950 par Francis O. Boyd et John E.
Johanson et fabriqué par la sté JOHANSON
MFG*.
CORP BOONTON,
NJ. (cliquer
ICI
pour voir
les figures du brevet.). Le distributeur était
la
Compass -
Instrument and Optical
Company, 268
Fourth Ave. New York 10,
New York.
* Abréviation de Manufacturing
(Cliquer
sur les photos ci-dessous pour les agrandir)
![](../images/sundials/boyd_open_kl.jpg)
L'élément blanc
situé au-desssus du cadran est le gnomon. Il doit
être
orienté vers le soleil de manière à ce
que la
crête ne
projette pas d'ombre sur la base.L
![](../images/sundials/boyd_sign_kl.jpg)
La signature du fabricant |
La table
des
longitudes
au-dessus du cadran
![](../images/sundials/boyd_sundial_kl.jpg)
Réglage de la latitude
![](../images/sundials/boyd_lat_kl.jpg)
|
![](../images/sundials/boyd_map_kl.jpg)
Carte des Etats-Unis avec les courbes de la déclinaison
magnétique (en rouge)
![](../images/sundials/boyd_declin_kl.jpg)
Réglage de la déclinaison
|
Fiche
technique
- Dimensions : 50 x 32 mm
- Diam. boussole : mm
- Boîtier métallique
- Disque cadran à deux positions : heures d'hiver et heures
d'été
- Tableau des longitudes des Etats-Unis
- Manuel de l'utilisateur (6 pages, facsimile
disponible sur
demande)
![](../images/sundials/boyd_instr_kl.jpg)
|
URSS / RUSSIE - I. G. SLEPTCHENKO / слепченко
I. G. Sleptchenko a conçu en 1944 une montre solaire de poche à
boussole décrite dans un manuel
(
карманный компас "KCK"
- lien vers photo de la page de couverture). Cet instrument était
équipé d'un style (gnomon) planté dans le verre au dessus de
l'aiguille. On pouvait apparemment régler le cap de route à l'aide de
la couronne graduée.
FRANCE
1 - Fabricant inconnu, modèle HOROPLAGE
- Cadran dans un boîtier en bois (
cliquer
sur l'image de dr. pour le voir en entier et agrandi)
2 - Pendentif: B.G. & J.P.M.
(nom complet ?) était un orfèvre français
![](../images/sundials/bg_jpm_face_clou_kl.jpg)
|
![](../images/sundials/bg_jpm_dos_soleil_kl.jpg)
Photos Chr. May |
![](../images/sundials/bg_jpm_user_instr_kl.jpg)
|
Fiche
technique
- Longueur / largeur : 60 x 45 mm
- Matériau : alliage léger ou étain chromé
(Cliquer
sur les photos
pour les agrandir) |
AUTRICHE
- W.A., logo
: soleil levant - ou couchant
Fabricant inconnu, aucune indication de brevet ou de
marque déposée en dehors des initiales
et du logo.
Les
noms des mois sont indiqués en allemand
d'Autriche : Jän[ner] pour
Januar
(janvier).
Pour lire l'heure, placer
l'instrument à
l'horizontale. Le repère 12 h du disque du mois doit
être
préalablement positionné en face du
repère du nord
géographique (N) de la boussole. Orienter ensuite
l'instrument
de telle sorte que l'extrémité nord (bleue) de
l'aiguille
de la boussole soit alignée sur le repère du nord
magnétique (petite flèche au centre entre le 11
et le
12). Placer la barrette porte-gnomon (absente sur cet instrument, voir
croquis
ICI)
sur les encoches de la bague de verrouillage.
Son ombre indique l'heure au soleil sur le lieu d'observation, mais
attention : celle-ci n'est pas identique à l'heure
officielle du
pays !
Le
clinomètre sert à mesurer en degrés
l'angle de
site formé par la hauteur du soleil
(ou de la lune, etc.) au-dessus de
l'horizon en visant avec
les deux
encoches.
Datation : Le nord magnétique
indiqué sur chaque disque étant situé
à
mi-chemin entre 11 h et midi et chaque heure représentant
15° (360/24), la déclinaison
magnétique
équivaut donc à environ 7° ouest, ce qui
correspond en gros à l'année 1910 pour Vienne en
Autriche (calcul effectué
à l'aide du
programme
en ligne du
ministère des Ressources Naturelles du Canada).
Nota :
Le
propriétaire de
l'objet s'est apparemment
donné la peine de corriger les indications qui ne
correspondaient peut-être pas à son lieu de
résidence.
![](../images/sundials/wa_compass_kl.jpg)
Les initiales et le logo du fabricant
(Photos
M.
Allouche - Cliquer
sur les images pour les agrandir) |
![](../images/sundials/wa_clinometer_kl.jpg)
Face arr. : Le clinomètre
(90°) |
![](../images/sundials/wa_cards_kl.jpg)
Les
disques horaires
|
Fiche
technique
- Diam. : mm
- Epaisseur : mm
- Disques cadrans horaires : 5, double face, chacune
correspondant
à 2 des 10 périodes de
l'année, avec des
durées d'ensolleillement plus ou moins longues
Nota : Le logo (soleil levant) est presque identique
à celui de Busch
Rathenau
![](../images/sundials/wa_side_kl.jpg)
|
NOTA : Quelques informations manquent encore concernant ces
instruments. Merci de nous aider à compléter
cette description.
-
Cadran
solaire
horizontal à
gnomon vertical (
Reproduction
- cliquer sur le lien).
-
Dyptique -
Cadran solaire vertical
Le panneau vertical (
photo
de g. ci-dessous, cliquer dessus pour voir les détails)
représente un cadran solaire. Les heures sont
indiquées de manière très
approximative, chaque signe équivalant à une
tranche
de 2 heures env. !
![](../images/sundials/china_1_kl.jpg)
Cliquer sur la
photo ci-dessus pour voir le détail du cadran solaire et les
heures correspondantes
|
![](../images/sundials/china_1dial_kl.jpg)
La
boussole n'est
pas graduée. Seule
l'extrémité sud de
aiguille est peinte en rouge. Sur le fond de la capsule une ligne
indique l'axe nord-sud.
|
Calendrier
: le
cercle extérieur comprend les "30" jours
du mois, la pastille centrale (en cuir ?) indique les
12 mois de
l'année.
Fiche
technique
Matériau : bois et papier vernis
Dimensions: 75 x 65 x 21 mm
|
![](../images/sundials/china_1back_kl.jpg)
![](../images/sundials/china_1side_kl.jpg)
La face inférieure et les côtés g. et
dr. sont recouverts de texte (contenu ?).
|
![](../images/sundials/china_3_side_kl.jpg) |
![](../images/sundials/china_3_top_kl.jpg) |
![](../images/sundials/china_3_sun_year_kl.jpg)
13 crans pour la latitude et noms de villes ? |
|
CADRAN CORÉEN
- Seules deux versions sont connues: l'une en bois, l'autre en laiton.
Sut toutes deux les points cardinaux ouest,
nord et est sont matérialisés par rois pierres rouges. Le sud
( 南
, Nán) est matérialisé par une pierre noire ou bleue.
La seule
référence connue est fournie dans un
livre
allemand (lien vers photo).
![](../images/sundials/korea_wood_kl.jpg)
Cadre support en bois, les heures sont indiquées en chinois
Cliquer sur
l'image pour l'agrandir
|
![](../images/sundials/korea_wood_compass_kl.jpg)
Les points
cardinaux écrits en caractères chinois classiques:
Nord: 北 (Bei)
- Est: 東 (Dong)
Sud: 南 (Nán)
- Ouest: 西 (Xi)
|
![](../images/sundials/korea_brass_kl.jpg)
Support en laiton,
heures en chiffres arabes
Dim.: 82 x 74 x 105 mm
Photo collection.sciencemuseumgroup.org.uk
|
![](../images/sundials/korea_brass_compass_kl.jpg)
Vue détaillée d'un objet similaire possédant encore
ses pierres
Photo J.
Gredler
|
Instrument appelé "crescent sundial" en anglais (cadran
à
croissants). L'exemple que nous présentons
est signé
de J[oseph] Jackson qui œuvrait
à Londres
environ dans les années 1735 and 1760 et
date
probablement de 1750, d'après le style des
gravures.
Principe d'utilisation : nous n'avons pas connaissance de l'existence
d'un éventuel mode d'emploi mais le principe est semblable
à celui des boussoles méridiennes (voir plus
loin).
L'instrument doit être réglé en
fonction de la
latitude du lieu d'observation. Un réglage temporel
très
fin est possible grâce à des échelles
calendaires.
L'orientation dans l'espace s'opère à midi
lorsque le
soleil est au zénith. L'horizontalité est
assurée
à l'aide des niveaux à bulle via les trois vis de
nivellement. La plupart des cadrans connus ne possèdent
cependant pas de boussole. L'ombre des gnomons placés aux
extrémités d'un support en forme de croissant est
projetée sur les échelles horaires
également
en croissants de lune opposés dos-à-dos. La
connaissance
de l'heure exacte (position du soleil au zénith) permet de
déduire la déclinaison magnétique
locale.
(Source: Observatoire
Royal de Greenwich, Grande-Bretagne)
La
fonction exacte des
divers
éléments n'est pas encore entièrement
élucidée. Merci de nous apporter vo
lumières.
Cadran
signé
J. Jackson, London
(env. 1750)
![](../images/sundials/crescent_side_kl.jpg)
Vue de côté
Fiche
technique
Dimensions
(diam. x ht.) :
300
x 270 mm
Publicité (avionique)
|
![](../images/sundials/crescent_front_kl.jpg)
Vue de dos
![](../images/sundials/crescent_calendar_kl.jpg)
Vue de détail du calendrier autour du socle
Cliquer
sur les images pour les agrandir
Photos de Scott
Meyer |
Vue de
détail de la boussole.
Le pivot de l'aiguille à cheval sur la nivelle centrale est
une
caractéristique inédite à notre
connaissance.
![](../images/sundials/crescent_dial_kl.jpg)
La signature du fabricant et les valeurs angulaires
![](../images/sundials/crescent_signature_kl.jpg)
Extrémités supérieures des
échelles des heures en forme de croissants
![](../images/sundials/crescent_hours_kl.jpg)
|
Vues
détaillées de diverses échelles :
Heures (minutes)
![](../images/sundials/crescent_scale_kl.jpg)
Signes du zodiaque
![](../images/sundials/crescent_zodiac_kl.jpg)
Le vernier sur l'échelle des latitude
![](../images/sundials/crescent_vernier_kl.jpg)
L'échelle des mois sur le croissant porte gnomons
![](../images/sundials/crescent_months_kl.jpg)
|
(Description
technique
et Mode d'emploi, voir aussi en 2ème partie)
Ce système semble avoir été
inventé en France à la fin du 17e s. par un
horloger d'Auch nommé Rugend. Comme beaucoup de Huguenots,
il
dut se réfugier en Allemagne en raison des
persécutions religieuses et changea vraisemblablement son
nom car on trouve des instruments fabriqués à
Augsbourg et signés Rugendas.
(Cité d'après
Mesures
du temps et de
l'Espace OLF, 1970)
Un cadran solaire du type dit d'Augsburg est constitué d'une
platine
parfois carrée mais géneralement octogonale dans
laquelle
est encastrée une boussole.
Le gnomon est une tige fine fixée au centre d'une barre
placée diamétralement sur un axe ouest-est
en travers du limbe où sont gravées les
heures et
qui peut être placée à angle droit par
rapport au
limbe. Le limbe des heures est articulé sur la
platine et
coulisse le long d'une échelle des latitudes. Une liste de
villes avec leur latitude est généralement
gravée
au dos. Cette liste était parfois écrite sur une
feuille
de papier fixée dans l'éui de transport.
Andreas
Vogler était le frère de Johann Georg
Vogler qui
s'était établi à Augsburg
vers 1740.
Andreas reprit l'affaire à la mort de son frère
en 1765 et continua jusque dans les
années 1790. Il
mourut en 1800. Ils faisaient partie d'un groupe de fabricants
spécialisés dans la production de
matériel bon
marché en grande quantité, de faible
précision et
grossièrement travaillés.
(Source : Higton, H. “
Sundials
– an Illustrated
History of Portable Dials”
© 2001)
Nota
: Le Cybermusée
des Boussoles et Compas ne possède pas ces objets. Ces
photos ont été réalisées
par et chez des collectionneurs particuliers qui nous les ont
grâcieusement mises à disposition.
Gravure
extraite de
La GNOMONIQUE pratique, pl. 68
![](../images/sundials/meridienne_dessin_kl.jpg)
(Cliquer
sur l'image pour
l'agrandir) |
Instrument
signé (voir à dr.)
And[reas].
Vogl[ler]
![](../images/sundials/vogler_top_kl.jpg)
(Cliquer
sur la photo pour
l'agrandir) |
![](../images/sundials/vogler_back.jpg)
Liste de villes avec leur latitude respective
Eleva Poli = abréviation de Elevatio Poliarum
Augsburg, Paris 48
Cracau (Cracovie), Prag (Prague) 50
Leipzig 51
|
![](../images/sundials/meridienne_fb_kl.jpg) |
![](../images/sundials/meridienne_fb_dial_kl.jpg)
|
Instrument
à deux nivelles et trois vis de réglage de
l'horizontalité réalisé par F.
BARKER & Son (1919).
La plage de réglage des latitudes va de
zéro à 90 degrés ce qui permet
d'utiliser cet instrument dans le monde entier.
|
![](../images/sundials/meridienne_secretan_kl.jpg)
Instrument à une nivelle commercialisé par
la société SECRETAN,
env. 1930
(Voir
aussi Ducatillon) |
Instr. non signé, datant d'env. 1830*, gradué
de +/-30° autour du nord pour adaptation à divers
lieux. Dim. : 85 x 85 mm, Ø boussole 75
mm. Existait aussi un modèle
similaire de petite taille
(Ø 50 mm). Repères des h. sur et à l'int. du cercle.
N°
de série 2 (liens
vers photos)
* Date
calculée en fonction de la position de la
décl. magn. indiquée :
22° ouest
|
![](../images/sundials/meridienne_chaix_kl.jpg)
Instrument réalisé par HOULLIOT
au début du 20e s.
Certaines versions présentent des listes
de villes gravées au pourtour
(lien
vers photo d'exemplaires présentant neuf villes chinoises,
photo mogoshow et coll. priv. Houlliot).
Cliquer
sur les photos
de
g. et ci-dessus pour visualiser les cadrans.
|
Petrus
GRAECIUS (1593)
Photos
C.N.
|
![](../images/sundials/graecius_compass_kl.jpg)
- Dim.: 50 x 50 x 20 mm
![](../images/sundials/graecius_sundial_1593_kl.jpg)
Texte en latin complet sur la vue agrandie
|
![](../images/sundials/graecius_cities_america_kl.jpg)
Villes en Amérique latine
|
![](../images/sundials/graecius_cities_europe_kl.jpg)
Villes en Europe
|
Fabricant français ou
suisse
inconnu - fin 19e s.
Ce modèle ne présente pas d'arc latéral des latitudes mais un
indicateur à aiguille sur une plage graduée de 10 à 80 degrés.
|
![](../images/sundials/krajewski_mechanik_kl.jpg)
Mécanique interne
(la vue
agrandie montre les pièces s'engrenant)
|
Fiche technique
- Diam. : 65 mm;
- Poids : 115 g
- Villes et latitudes :
Rome 42, Londres 51, New York 41, Paris 49, Vienne 48, Berlin 52.
- Lien vers la description
du fonctionnement de l'indicateur |
![](../images/sundials/salomon_krigner_dresden_kl.jpg)
Modèle fonctionnant selon le même principe signé Sal. KRIGNER, 18e
s. Math.-Physik. Salon. Dresde
|
(Description
technique,
voir en bas de page, 2ème partie)
Nicolas BION
était un
mathématicien
français. Son atelier était situé
à Paris, Quai de l'Horloge du Palais.
Il rédigea un célèbre
Traité
de la construction et des principaux usages des instruments de
mathématique
et fabriquait des instruments du type vulgarisé par
Butterfield.
Le manuel de l'utilisateur couvrait quatre pages, dont une
liste de 117 villes (
fac
simile et commentaires
explicatifs disponibles sur
demande - Détails : voir dans Butterfield
ci-après)
ATTENTION
AUX IMITATIONS
Des
musées de
renom ont
confirmé que des répliques ou imitations sont actuellement
proposées
sur le
marché. Il s'agit là uniquement de reproductions
sans
valeur et non pas d'antiquités authentiques. Elles se
reconnaissent facilement à la réalisation
très
grossière de la lame graduée du gnomon portant
les
chiffres des latitudes (40-50-60) ou même en l'absence complète de
gnomon proprement (en forme de nuage et non bec d'oiseau). En cas de
doute, envoyez-nous des
photos de votre instrument.
(Description
technique
et mode d'emploi, voir aussi en 2ème partie)
Michael
Butterfield (né en 1635-dcd
28 mai 1724) était un horloger anglais qui vint
à Paris vers 1663. Il travailla pour la cour et fut
nommé ingénieur du Roi. Il fonda au faubourg
Saint-Germain, rue Neuve-des-Fossés, un magasin
d'instruments de précision sous l'enseigne AUX ARMES
D'ANGLETERRE (1ère mention en 1677). Le tsar de Russie
Pierre le Grand visita ses ateliers
lors de son voyage en France en 1717 et lui commanda un assez grand
nombre de
montres solaires en cuivre doré. Après sa mort en
1724, le type de montres solaires qu'il avait répandues dans
le public fut adopté par presque tous les constructeurs.
Principe de fonctionnement : Ce type de cadran solaire est
réglable pour plusieurs latitudes. A cet effet, on
baisse
ou on relève le gnomon gradué en fonction de la
latitude
de la ville la plus proche, indiquée sur le tableau
gravé
au dos. Le gnomon est articulé à sa base et le
bec de
l'oiseau sert d'aiguille. On lit l'heure à l'aide de l'ombre
projetée par le gnomon sur l'une des échelles
gravées sur la platine octogonale
allongée,
alternant chiffres romains et arabes.
Butterfield n'était pas l'inventeur du système
proprement
dit, car on connaît des dispositifs semblables
datés
d'avant la création de son commerce. Il fut cependant
très célèbre - peut-être
tout simplement
à cause de l'oiseau typique de ses produits et occupa
rapidement une position de monopole sur le marché. Autres
signatures connues : Langlois, Baradelle, etc.
(Source : Higton, H.
Sundials
– an Illustrated
History of Portable Dials” © 2001)
Cadran solaire horizontal en argent massif
signé "Butterfield à Paris" et
orné de
fleur-de-lis sur chaque face.
![](../images/sundials/butterfield_silver_kl.jpg)
La signature Butterfield
à Paris se trouve
sur
la face
supérieure.
(Photos Ottavio
Veglio)
|
![](../images/sundials/butterfield_silver_back_kl.jpg)
La face inférieure avec un tableau des
principales villes et leur latitude.
Dans un cartouche rond apparaît la mention "Cadran
Premier".
(Cliquer
sur les photos pour les agrandir
|
Fiche
technique
- Dimensions (longueur) : 54 mm
- Poids : ... gr
- Matériau : argent
L'échelle du gnomon n'est gravée que
sur un
seul côté. L'autre est orné de feuilles
d'acanthes.
|
![](../images/sundials/sundial_tin_back_kl.jpg)
Photos M. van den Berg
|
(Cliquer
sur les photos
pour les agrandir
|
Fiche
technique
- Dim. : 220 x 160 mm
- Matériau : étain
- L'aiguille est celle de la boussole allem. type Bézard
Mod. I (sans peinture lumineuse) ce qui permet
d'estimer une fabrication probable en Allemagne dans les années 1920-30.
- Vue détaillée du poinçon (blason
fantaisie en relief)
- Le gnomon présente quatre crans correspondant aux latitudes du
cadran horaire.
- Gravure au pied du gnomon : HORAS NON NUMERO NISI SERENAS (je ne
compte que les heures heureuses)
|
![](../images/religion/sundial_goat_gnomon_kl.jpg)
Cet instrument ressemble à première vue à un cadran solaire de
type Butterfield
mais il ne présente pas d'échelle horaire là où l'ombre du gnomon en
forme d'animal est projetée. Seuls les signes du zodiaque (et leur nom
en arabe) sont gravés à la surface du cadran. Au dos figurent des noms
de planètes. Un index tourne librement autour du centre. Son usage
exact est inconnu mais il ne peut servir ni à déterminer
l'heure ni à
la navigation. Ce n'est donc ni un cadran solaire ni un
astrolabe mais un
simple outil divinatoire. Voir sa description exacte dans la section
Religion & Esotérisme / Islam / Astrologie.
Description
Un pantochronomètre est un cadran solaire
monté sur
un disque collé sur une
aiguille aimantée tout comme la
rose flottante
d'un compas
de marine. De ce fait, le cadran
est toujours automatiquement
aligné sur un axe nord-sud. Ce système
était
déjà en usage au 18e s. Les collecteurs et les
musées les désignent en
anglais "Magnetic
Dials" (cadrans magnétiques). Le
terme pantochronomètre fut apparemment
créé au
début
du 19e s. en Grande-Bretagne par Charles Essex
& Co, 28 Gloucester-Street, Clerkenwell, London
(voir les
publicités
publiées en 1825). La
plupart des
fabricants les appelaient
cadrans
solaires magnétiques
comme par
exemple Porter mais certains reprirent ce terme. Ces
instruments étaient souvent mais pas toujours
accompagnés de tables dites
"EOT" (Equation of
Time, équation du temps).
Problèmes inhérents aux cadrans
magnétiques
- Leur usage est limité à
la latitude pour laquelle le cadran a
été tracé.
- La déclinaison ne pouvait pas être
adaptée. Tous
les cadrans doivent être alignés sur un axe
nord-sud
géographique (nord vrai et non pas magnétique).
Au bout
de dix ans maximum l'axe ne correspondait plus du fait de la variation
de la position du pôle magnétique et l'heure
indiquée était faussée.
![](../images/sundials/stockert_floating_kl.jpg)
|
![](../images/sundials/stockert_floating_side_kl.jpg)
Photos
weezie24
|
![](../images/sundials/stockert_floating_box_kl.jpg)
|
Fiche
technique
- Diam. : 57 mm
- Hauteur (sans couvercle) : 37 mm
Un dôme de verre recouvre
généralement le cadran
- Fabricant : Stockert (probablement Johann Paul), Allemagne,
fin 18e s.
(voir également ci-dessus : cadrans allemands)
(Cliquer
sur les photos
pour les agrandir)
|
Fraser
(photo Bob
Fischer)
Portrait : C. R.
(nom complet ?) était un orfèvre / constructeur
de cadrans solaires
français.
![](../images/sundials/cr01_kl.jpg)
|
![](../images/sundials/cr01_closed_kl.jpg) |
![](../images/sundials/cr01_lid_kl.jpg)
|
Fiche
technique
- Diamètre : 55 mm
- Hauteur (avec couvercle) : 20 mm
- Poids : 34 g
- Matériau : alliage léger doré, carton
(Cliquer
sur les photos
pour les agrandir) |
![](../images/sundials/panto_russia_top_kl.jpg)
(Cliquer
sur les photos
pour les agrandir)
|
Instrument
russe à verre bombé
![](../images/sundials/panto_russia_side_kl.jpg)
|
Fiche
technique
- Diamètre : 40 mm
- Hauteur : 14 mm
- Début 20e s.
- Poids : 18 g
- Points cardinaux en russe ancien (comparer avec DIVERS
/
Points cardinaux / Russe)
|
![](../images/sundials/rueter_kl.jpg)
Photo coll. part.
(Cliquer
sur les photos
pour les agrandir) |
![](../images/sundials/rueter_drwng_kl.jpg) |
RÜTER UHR
(montre)
Type n° 5 - Berlin
Fiche
Technique
- Diam. : env. 50 mm
- Hauteur : 25 mm
- Matériaux : le gnomon, deux lames
de rasoir aimantées et réglables
et le cadran étaient fixés ensemble par un bouton
pression et le tout posé sur une aiguille de
grammophone !
- Période de production : été
1946 (un film des actualités (Wochenschau)
en montre la
fabrication et l'utilisation.
A g.: Fig. montrant le principe des deux échelles pour les
horaires d'hiver (Winterzeit - WZ) et d'été
(Sommerzeit -
SZ) et la plage de correction de la déclinaison
magnétique. Mode d'emploi facsimile,
allemand)
disponible en BOUTIQUE. |
![](../images/sundials/upton_bottle_cap_kl.jpg) |
![](../images/sundials/upton_wrist_kl.jpg) |
Brevet
(n° 2.594.600 du 29 avril 1952)
déposé
par Berke
Brothers Distilleries Inc. Boston, Mass. pour une boussole horaire
destinée à coiffer des capsules de bouteilles capsules
de bouteilles
(lien vers une vue en coupe latérale) ou pouvant être portée au
poignet.
|
![](../images/sundials/viesturs_patent_fig_12_kl.jpg) |
![](../images/sundials/viesturs_patent_fig3_kl.jpg) |
Brevet
(allemagne, n° 890.627, 1953)
accordé à M. Erichs VIESTURS, de York, Pa, USA pour une
boussole horaire pouvant être portée au
poignet. Trois versions possibles sont décrites. |
Portrait : C. R. (nom complet ?) était un
orfèvre / constructeur de cadrans
solaires français.
![](../images/sundials/cr02_side_kl.jpg)
|
![](../images/sundials/cr02_top_kl.jpg) |
Fiche
technique
- Diamètre : 55 mm
- Hauteur (sans couvercle, gnomon sorti) : 22 mm
- Poids : 35 g
Matériau : laiton, cadran papier
(Cliquer
sur les photos
pour voir les détails) |
Boussoles de gousset type
équipées d'un cadran solaire
à
style-axe de type
Butterfield à silhouette d'oiseau en forme de
caneton.
Ces instruments proposés dans un catalogue de S-L de 1932
étaient fabriqués par la Sté
HOULLIOT
(voir aussi Boussoles de
gousset).
![](../images/sundials/couple_open_kl.jpg)
|
![](../images/sundials/couple_closed_kl.jpg)
|
Fiche
technique
- Dimensions : 50 x 38 x 13 mm
- Poids : 35 g
Pendentif maintenu fermé par la chaîne du collier.
Probablement une réplique d'un instrument
ancien (aiguille de type moderne)
(Cliquer
sur les photos
pour les agrandir) |
Origine : Allemagne (env. 1930-1940),
modèle
FAVORIT
/ D.R.G.M. (marque
déposée).
Jumelles pliantes, un dispositif spécial sert à
bloquer en position repliée les petites lentilles oculaires
qui se déploient automatiquement grâce
à deux ressorts. Ceci sert aussi à tenir
l'instrument devant les yeux.
Mode d'emploi de la boussole : Le cadran combine les heures de la
journée d'été la plus longue dans le
nord de l'Allemagne (de 3 heures du matin à 10 heures du
soir environ) et les points cardinaux. Pour orienter la boussole, on
fait tourner la flèche de telle manière que
l'heure du jour (indiquée par une montre) apparaisse entre
les branches de l'extrémité fourchue (empenne).
On se place ensuite de façon à ce que la pointe
de la flèche soit dirigée vers le soleil.
Démonstration : à midi (12 h) le soleil est
situé plein sud.
Comme toutes les
jumelles-boussoles
(présentées dans la catégorie AUTRES
boussoles), le côté opposé au cadran
comporte un miroir.
![](../images/sundials/favorit_open.jpg)
|
![](../images/sundials/favorit_folded.jpg)
(Cliquer
pour voir les détails du cadran) |
Fiche
technique
- Longueur repliée : 105 mm
- Diamètre boussole : 40 mm
Indications portées sur le cadran :
- Sonnen-Uhr & Kompass (cadran solaire et boussole)
- Abends (après-midi)
- Morg. (matinée)
- Tourist / D.R.P.a. (Randonneur
/ brevet
déposé)
Pour le sens du terme allemand Tourist
et les
abréviations, se reporter au glossaire dans
DIVERS/Terminologie.
![](../images/sundials/favorit_logo.jpg)
|
![](../images/sundials/labee_lund_det.jpg)
Johan Henrik L'Abée-Lund (1881-1962, voir article principal dans
Boussoles de gousset) était un
ingénieur norvégien domicilié à Christiana. Il obtint un brevet en
Norvège en 1915 (
n°
26.429,
link to pic) pour cet
instrument
appelé en allemand
Uhr-Kompass
(boussole-montre). Le brevet pour la Suisse (
n°
72.0181,
lien
vers image) date de 1916. L'instrument fut fabriqué depuis
environ 1922 jusqu'à la
fin des
années 1930. Cette boussole pouvait être
utilisée
comme une montre à l'aide du tableau gravé au dos.
La fourmi rouge représentait le sud. Le slogan commercial
était "
Kjøp
Kompassen med Mauren
i syd"
ce qui veut dire "Achète la boussole avec la fourmi
au sud". Il avait
été
choisi en raison du dicton norvégien qui dit que l'on
peut aisément se repérer dans les
forêts car
les fourmilières se
trouvent généralement sur le
côté
sud des arbres (cité et traduit avec l'autorisation de la
propriétaire du site
http://www.purgatory.net/kornelia/compass/compass.htm).
À
dr. : La fourmi
rouge indiquant le sud.
Une étude historico-technique très détaillée en particulier concernant
l'utilisation du tableau gravé au dos du boîtier a été publiée par Roar
Hagen-Diez dans le Bulletin de la British Sundial Society
(ISSN 09558-4315, Vol. 34(iii), Sept. 2023). Il y eut trois versions de
cette boussole : sur la seconde le bouton dans la bélière servant
à immobiliser l'aiguille avait été remplacé par une vis et sur une
troisième la fourmi rouge avait été
remplacée par un
sablier et le mot PATENT (brevet)
par un dessin stylisé du soleil
(lien vers photo).
Voir aussi la boussole de gousset très particulière brevetée en 1934.
![](../images/sundials/labee_lund_kl.jpg)
Sur les premières
versions, l'aiguille
possédait une languette de cuivre avec les lettres des points cardinaux
N et S (voir photo à dr.).
La lunette tournante était fixée à l'aide d'un fil de laiton noyé
dans une rainure (dont l'extrémité est laissée dépassant pour la photo).
Lien vers une vue de l'instrument démonté.
(Cliquer
sur les photos
pour les agrandir)
|
![](../images/sundials/labee_lund_back_kl.jpg)
![](../images/sundials/labee_lund_side_kl.jpg)
Sur la tranche, une échelle graduée de 0
à 10 cm permet de lire directement les distances en km sur les cartes à
l'échelle 1/100.000e.
|
Fiche
technique
- Diamètre: 50 mm
- Hauteur: 12 mm
- Poids: 65 g
![](../images/sundials/labee_lund_needle_kl.jpg)
Ci-desous: Le mode d'emploi en norvégien, (4 p.,
facsimile et traduction disponible).
![](../images/sundials/labee_lund_flyer_kl.jpg)
(Photo
K. Takacs)
|
Sur un 3e
modèle la fourmi fut remplacée par un sablier
![](../images/sundials/labee_lund_hourglass_kl.jpg)
Photo R. Hagen-Diez
|
INFORMATIONS D'ORDRE
GÉNÉRAL concernant l'astronomie et la
technique
des instruments, nécessaires pour comprendre leur
fonctionnement
Principe
physique :
un cadran solaire est une représentation
de la Terre en miniature et les rayons du soleil doivent
l'éclairer
tout comme le globe. C'est la raison pour laquelle il doit tout d'abord
être correctement orienté. Ceci
s'effectue en premier lieu au moyen de la boussole
intégrée,
en prenant garde de bien tenir compte de la
déclinaison
magnétique sur le
lieu d'observation.
Le gnomon (
voir
plus loin), s'il est de type
orientable,
doit être dirigé vers le pôle
céleste de la Terre,
c'est-à-dire parallèle à
l'axe de rotation de la Terre, et donc vers l'étoile
Polaire* (si on pouvait la voir en plein jour !).
Photo de droite : Sur certains cadrans du 18e s., la
déclinaison
était repérée à l'aide
d'une ligne
supplémentaire reliant les lettres E (pour le mot
latin
emendo
=
correction).
*
L'étoile
polaire et la latitude
L'élévation de l'étoile polaire
au-dessus de l'horizon est (exprimée en
degrés) la même que la latitude du lieu de
l'observateur. Théoriquement visible à
partir de l'équateur (0°) elle n'apparaît
en fait que vers 10° à cause des perturbations
atmosphériques.
Les éléments
d'un cadran solaire à boussole
Le gnomon
L'heure est
indiquée par l'ombre d'un
dispositif appelé
gnomon
ou
style, portée
sur une
échelle graduée appelée limbe horaire
(voir plus loin:
Lecture
de l'heure). Il en existe de
trois types : le
gnomon
à tige qui est
fixe et
perdendiculaire au
plan du cadran, les
gnomons
à lame et les
gnomons
à fil
qui
peuvent être fixes ou réglables. Leur angle
d'inclinaison
est fonction de la latitude du lieu où ils sont
utilisés : décroissant vers
l'équateur et croissant vers les pôles
dans un domaine de 0° à 90°
(voir la boussole méridienne de Barker plus haut).
Une exception notable, le système chinois
à gnomon
à tige fixe et plan réglable (voir plus haut).
-
Gnomons à
fil
: le fil peut être relié à un seul
point d'ancrage fixe ou être réglable
et s'enficher dans plusieurs trous (
boussole horaire
allemande
ci-dessus).
-
Gnomons à
lame
Ils consistent généralement
en une lame rabattable,
articulée à sa base. Les plus courantes sont
gravées et présentent une graduation
égale à une vingtaine de
degrés (de 40 à 60) permettant de couvrir
la plus grande partie de l'Europe (voir plus loin:
L'échelle des
latitudes). Cette lame
coulisse le long d'une ferrure en forme d'oiseau (caneton) dont le bec
sert d'index.
Les
gnomons
à lame fixe
ont une pente de 45° environ, suffisante pour donner une
indication
moyenne dans une zone limitée (Europe centrale,
Méditerranée). Ils sont souvent
articulés à
leur base pour pouvoir être repliés.
-
L'échelle
des
latitudes
Sur les boussoles méridiennes de marine ou d'exploration,
utilisables dans le monde entier, elle doit pouvoir être
représentative de n'importe quel point du globe.
Elle doit donc être graduée de 0°
à 90° pour pourvoir couvrir une
hémisphère complète.
Sur les boussoles horaires de poche, il suffit
généralement qu'elle puisse indiquer l'heure dans
une zone géographique limitée. Elles
présentent donc une plage de lecture correspondant
à leur lieu de fabrication ou d'utilisation.
En Europe, une plage d'une vingtaine de
degrés (
de 38
à 56 sur la boussole allemande
réglable ci-dessus)
suffit pour couvrir une
zone allant du
Portugal à l'Ecosse.
-
La boussole
Hormis les instruments destinés à un usage
professionnel,
la boussole qui accompagne les cadrans-horaires
est très rudimentaire. Elle est alors
généralement logée dans un
renfoncement du socle,
le verre
affleurant avec la platine (
voir
Bion et Butterfield).
La lecture de l'heure
Sur les boussoles-horaires pliantes et plates, le cadran des heures
peut comprendre de 1 à
4 limbes concentriques peints ou
gravés sur la platine et correspondant à diverses
latitudes. Les heures y sont
indiquées de manière alternée en
chiffres arabes et romains. L'heure est
déterminée par l'ombre du fil ou
la bordure limite
de l'ombre du gnomon à lame.
Sur les boussoles méridiennes, la lecture
s'effectue sur le limbe unique réglable
(
photo
de g.).
Seules les heures d'ensoleillement maximum sont
indiquées, de 4 h du matin à 20 h (IIII
- VIII).
NOTA
L'heure
indiquée par le cadran est différente de celle
indiquée par les horloges !
En effet, un cadran solaire
ne tient pas compte des
fuseaux horaires qui sont délimités par les
méridiens. Ceux-ci ont été
définis de manière arbitraire tous les
15° environ, ce chiffre correspondant à 1/24e de la
circonférence de la
Terre (360° divisé par 24
heures), mais ils suivent aussi les frontières des pays !
Midi sur un cadran solaire indique donc uniquement la position du
soleil au
zénith en un lieu donné. Rapporté
à la " largeur " de la France d'est en ouest (
env. 1000
km ou 15° entre Brest et Strasbourg),
cela peut donner une différence d'une demi-heure
de chaque côté de Paris
situé grosso modo
sur le méridien zéro d'où part la
numérotation.
Partant du fait qu'il y a 1440 minutes dans 24 heures, une
minute
correspond à (1440/360) quatre degrés de
longitude (15
secondes par degré). Le méridien zéro
passant par
Greenwich et son opposé, la ligne de changement de date,
par 180°, la pleine heure ne peut être lue
qu'en des
endroits situés exactement sur un multiple
de 15°
c'est-à-dire 30, 45, 60, 75, 90,
105, 120, 135, 150, 165 et 180 degrés, ouest et est. La
terre
tournant en sens antihoraire (vu depuis le pôle
nord), le
soleil se déplace apparemment d'est en ouest. A
l'intérieur d'une tranche horaire définie, un
observateur
devra ajouter ou soustraire une minute par pas de
quatre degrés le séparant du
méridien de
référence selon qu'il en est situé
à
l'ouest ou à l'est, c'est-à-dire avant
ou
après le passage du soleil au zénith (midi) au
niveau du
méridien.
Exemple : un observateur situé à
92° de
longitude ouest devra ajouter 8
minutes à l'heure indiquée par son cadran soleil
pour
obtenir l'heure au niveau du méridien de
référence. Un autre situé à
88° de
longitude ouest devra retrancher 8 minutes.
Il y a un autre facteur, qui est l'
équation du
temps,
phénomène provoqué par la
différente
durée du jour en fonction du déplacement de la
Terre sur
son orbite elliptique autour du soleil.
Enfin,
il ne faut pas
oublier
que l'ombre du gnomon ne tient pas compte non plus
des
changements horaires administratifs (pays
avec changement d'horaire en été !).
DEFINITIONS ANCIENNES DES HEURES
(Pour
plus de
détails voir ces termes dans WIKIPEDIA)
- Cadran
analemmatique
: disque où sont
représentées les heures de la journée
en fonction de l'ombre portée d'une tige verticale.
- Heures
judaïques ou
antiques : elles
partageaient la journée, comptée du lever au
coucher du soleil en 12 heures ainsi que la nuit. Elles
étaient donc de durées inégales sauf
à l'époque des équinoxes.
- Heures
italiques
: 24 heures de durée
égale, comptées du coucher du soleil au coucher
suivant le lendemain.
- Heures
babyloniques
: 24 heures de
durée égale, comptées du lever du
soleil au lever suivant le lendemain.
- Heures
astronomiques,
appelées aussi
vulgaires
ou
françaises
: 24 heures de
durée égale, comptées au passage du
soleil au zénith (méridien supérieur).
Mode
d'emploi des divers
systèmes
A - Boussole méridienne
1) Placer l'instrument sur une surface
horizontale plane. Le cas échéant, agir sur le
dispositif de réglage
(niveau à bulle).
2) Relever le limbe horaire et le régler grâce
à l'échelle des latitudes sur celle du
lieu d'observation (exemple: Paris 49°,
Marseille 43°).
3) Incliner le gnomon de 90° par rapport au limbe
horaire.
4) Orienter la boussole en tenant compte de
la
déclinaison
locale
.
B
- Cadrans solaires avec
gnomon à fil (2a) et à lame (2b)
1) Placer
l'instrument sur une surface
horizontale plane.
2a) FIL : Fixer le couvercle ouvert à la verticale et tendre
le
fil, le
cas échéant en le réglant sur
la latitude du
lieu d'observation. Choisir la ville la plus proche inscrite
au
dos.
2b) LAME :
Régler
la position de la lame en fonction de la latitude du
lieu d'observation en face du bec de l'oiseau. Choisir la ville la plus
proche inscrite
à la face inférieure.
3) Orienter la boussole en tenant compte de
la
déclinaison
locale
.
BIBLIOGRAPHIE
![](../images/sundials/gnonomique_kl.jpg)
Les montres solaires ou boussoles horaires firent très
tôt l'objet de nombreux
ouvrages qui en expliquaient le fonctionnement et la
réalisation d'un point de vue scientifique.
-
Traité
de la
CONSTRUCTION et des principaux usages des
INSTRUMENTS de MATHEMATIQUES de
Nicolas
BION (1709),
-
Traité
de
GNOMONIQUE PRATIQUE de Dom
François
Bedos de Celles (1709, photo ci-contre),
-
Traité
d'HORLOGIOGRAPHIE de Dom
Pierre de Sainte
Marie-Madeleine (1701),
-
LES
INSTRUMENTS DES SCIENCES
(Sté fr.
du Livre, 1966),
-
MESURES
DU TEMPS ET DE L'ESPACE (Off.
du Livre,
Fribourg, 1970).
- LES MONTRES SOLAIRES
Fascicule d'une trentaine
de
pages réalisé en 1932 par le Commandant VIVIELLE,
bibliothécaire de la Marine et collectionneur. Cet ouvrage
donne un aperçu succinct mais de grande qualité
concernant les principaux types d'instruments, leur histoire et la
biographie de leurs créateurs. Nous y avons
puisé quelques
photos (ci-dessus).
(Photocopies
disponibles
sur demande).
-
Anciennes
INDUSTRIES scientifiques et artistiques DIEPPOISES
1904 par Ambroise MILET, chap. II: Cadrans
à boussole.
Livres en anglais:
- Gatty, Mrs. A. K. "The Book of
Sundials." - Edit by H.K.P. Edens & E. Lloyd.
© 1872 - Fourth ed. 1900
- Gouk, P. "The Ivory Sundials of Nuremberg 1500-1700”
© 1988
- Higton, H. “Sundials – an Illustrated History of
Portable Dials” © 2001
- Lloyd, S.A. ”Ivory Diptych Sundials 1570-1750”
© 1992
- Marshall, R.K. “Sundials” © 1963
- Waugh, A.E. “Sundials – Their Theory &
Construction” © 1973